Toutes les anesthésies se déroulent dans une salle d’opération équipée avec du matériel adéquat, adapté au type d’intervention et vérifié avant celle-ci. Une surveillance continue de nombreux paramètres, pendant et après l’opération, est mise en place jusqu’à votre retour en chambre afin d’identifier et de traiter rapidement la survenue éventuelle de complications. Surveillance cardio-vasculaire Trois éléments sont particulièrement surveillés durant l’intervention : la fréquence cardiaque, la pression artérielle et le tracé électrocardiographique.
Surveillance respiratoire En plus de leurs fonctions habituelles (apporter l’oxygène nécessaire au fonctionnement des cellules et évacuer le dioxyde de carbone), durant une anesthésie les poumons permettent l’administration des gaz anesthésiques, via une canule (ou sonde d’intubation) mise en place par le médecin anesthésiste-réanimateur. L’équipe médicale surveille le bon fonctionnement du respirateur (appareil d’anesthésie permettant l’oxygénation et la respiration pendant l’opération) notamment grâce à deux paramètres : la fréquence respiratoire et la saturation en oxygène.
Surveillance du tonus musculaire Lors d’une anesthésie générale, il est souvent nécessaire d’utiliser des médicaments, les curares, pour relâcher les muscles. Un dispositif de surveillance spécifique est dans ce cas mis en place : le curamètre. Il mesure la réaction musculaire après stimulation d’un muscle de l’avant-bras. En fonction des résultats, le médecin anesthésiste décidera de réinjecter une dose de curare durant l’intervention ou au contraire d’injecter un antidote du curare si l’intervention est finie. Surveillance de l’efficacité et de la profondeur de l’anesthésie L’évaluation de l’efficacité d’une anesthésie locorégionale (anesthésie d’une partie du corps, comme une péridurale) s’effectue simplement en vous interrogeant sur votre sensibilité et votre force musculaire dans la zone anesthésiée. Selon vos réponses, le médecin anesthésiste peut décider d’un complément d’anesthésie, d’une sédation ou d’une anesthésie générale. La surveillance d’une anesthésie locorégionale est semblable à celle d’une anesthésie générale, hormis ce qui concerne l’évaluationde la profondeur de l’anesthésie Lors d’une anesthésie générale, la profondeur de l’anesthésie est surveillée en premier lieu sur des éléments indirects, comme la fréquence cardiaque et la pression artérielle. Dans certaines situations ou si vous présentez des facteurs de risque particuliers, le médecin anesthésiste mettra en place une surveillance de l’activité cérébrale reflétant la profondeur de l’anesthésie. Surveillance de la température corporelle La salle d’intervention est climatisée et l’anesthésie modifie la régulation de la température du corps. Une température trop basse (hypothermie) peut favoriser la survenue de complications. Une surveillance de la température est donc réalisée en salle d’intervention et en salle de surveillance post-interventionnelle. Plusieurs techniques peuvent être mises en place pour prévenir tout risque d’hypothermie, la plus courante étant une couverture soufflant de l’air chaud. Surveillance des saignements Selon l’intervention prévue, votre chirurgien utilisera un dispositif d’aspiration du sang. Les liquides aspirés sont collectés et mesurés : on parle de pertes sanguines. En cas de saignement important, le médecin anesthésiste demandera une surveillance de l’hémoglobine, marqueur de la quantité de globules rouges dans le sang. Des kits spécifiques permettent une estimation de votre taux d’hémoglobine en quelques minutes, renseignement primordial pour décider de la nécessité ou non d’une transfusion sanguine. La section commentaire est fermée.
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Septembre 2016
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